Il est 22h, je me couche pour une petite nuit de repos avant de repartir le lendemain matin vers un nouveau paysage magnifique. Le temps est plus frais, j’ouvre la fenêtre pour faire entrer un peu d’air. Le vent siffle dans la petite ouverture. L’oreille posée sur mon oreiller, je me dirige vers un sommeil agréable au son de ce qui semble le plus caractéristique des îles de la Madeleine : le vent.
Au travers des sifflements, j’entends un petit hurlement. J’entre ouvre l’œil, je porte attention aux sons. Un autre hurlement, mais celui-ci est plus fort et beaucoup plus reconnaissable : un renard. Habituellement, on les entendra pour attirer l’attention loin du terrier. En septembre, les renardeaux ne sont plus (ou presque plus) à la tanière, les parents ne leur apportent pratiquement plus de nourriture. C’est plutôt étrange d’entendre hurler un renard dans la nuit. La scène dure environ dix minutes. Le renard crie aux 20-30 secondes environ. Puis : le sifflement du vent redevient solitaire.
Lendemain soir, je rentre à la maison. Je dépose mes clients à leur gîte et j’arrive tout près de l’entrée de ma maison. J’aperçois une petite forme qui bouge dans le champ de l’autre côté de la rue. Un renard. J’arrête la voiture, j’allume la lampe de poche et je l’observe. Il chasse, ou il fouine plutôt. Il passe à quelques mètres de moi et il s’évanouit dans la noirceur du champ. Une magnifique rencontre.
Depuis mon arrivée aux îles de la Madeleine, j’ai croisé ou entendu un renard presque tous les jours, souvent de nuit. J’ai eu quelques belles observations, notamment deux renards (un adulte et un adolescent) qui nous ont offert, au groupe et moi, une belle occasion de faire des photographies. J’adore partager ces moments avec mes clients.
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